Ce dimanche artistique du 10 août 2025 au Beauvais
Donner vie dans notre parc du Beauvais à des sculpteurs a été l'un des thèmes de ce mois d'août. Ce dimanche artistique au pays Nivernais Morvan, accueillit des œuvres vivantes, des voix vibrantes, dégustant un buffet champêtre, suivi de concerts, de lectures de poèmes unissant piano et poésie et la présentation d'un livre collectif, "Regards croisés en Pays Nivernais Morvan" réalisé avec le soutien de la Coopérative des Savoirs. Remercions le sculpteur Henk Slomp et la sculptrice Bien Velds qui pendant deux ans nous ont exposé leurs œuvres. Dans le parc du Beauvais. Quelques lignes sur leurs objectifs: tel que nous le dit Henk, "j'aime voir ce que font les jeunes artistes. Pour moi l'art ne doit pas être mis sur un piédestal, il doit être accessible à tous." Quant à Bien Velds elle découpe des objets de telle sorte qu'ils acquièrent des traits humains. Ses chaises sont heureuses, tristes, timides, observant le monde d'ici appuyées contre un arbre. "Passer, marcher, randonner dans le parc du Beauvais, c'est ouvrir en soi sa création tout en observant les œuvres exposées. Se laisser inspirer. Parfois des enfants des écoles de Saint-Saulge y viennent et certains d'entre eux m'ont demandé : "pourquoi ne pas faire l'école dans ce parc?". Il y eut un temps où arrivant de Prémery, nous étions au village de Saint-Saulge accueillis par l'œuvre de Christian Duroc, sculpteur Morbihanais, utilisant le granit, le schiste ou le marbre. Nous laissant penser que notre village donnait une place prioritaire à l'art, et que telle la Fondation Maeght, sise à Saint-Paul-de-Vence, nous intégrions les créateurs de notre pays. Que s'est-il passé dans ce village pour que la sculpture de cet artiste soit remplacée par les poubelles de notre municipalité et la dite sculpture reléguée sur un chemin de randonnée où peu de randonneurs passent. Certes le paysage est exceptionnel, et nous avons une vue dans l'œil de la sculpture ouvrant notre regard sur le Mont Beuvray et Prémelay là où l' Yonne la rivière principale du flottage de bois prend sa source. Toutefois donner à l'art sa place dans une communauté, c'est relier notre vie à la solidarité de nos imaginaires pour enfanter ensemble des projets artistiques. Peut-on aujourd'hui se rallier à cette proposition, nous laisser guider par notre imaginaire collectif et trouver un emplacement où les poubelles auraient leur juste place. D'autant que notre village de Saint-Saulge revêt une architecture nouvelle aux décors espacés et que naissent de multiples projets invitant nos concitoyens à échanger et à dialoguer. Entre autre, le site de l'ancien lycée professionnel Coeur de Nièvre à Saint-Saulge qui s'apprête à écrire une nouvelle page de son histoire. Mais reprenons la route du parc du Beauvais où je découvre des sculptures de François Schwoebel et l' installation de Francis Colin d'un Totem aliéné à notre civilisation industrielle. Et à la galerie d'art des bambous les photos de Carlos Ania et un visuel de "Nénuphars" créé par Josiane Benzi. inspiré d'un conte poétique. L'après-midi regroupa les concerts talentueux de Capucine, de Jacques Legrand et les lectures de quelques uns de mes poèmes avec notre pianiste Marie-Pierre Carlier. Et à la rencontre du soir nous assistions à la présentation de "Regards Croisés en Pays Nivernais Morvan". La joie a été grande de partager avec nos bénévoles les apéros, notre buffet campagnard et les surprises du soir composées avec une imagination certaine et un goût raffiné. Il est toujours difficile de se quitter quand la solidarité fut source de communion entre nous tous et nous toutes. A l'année prochaine!