Au hasard de mes lectures
Un salon du livre à l'abbaye de Corbigny, Nièvre et des échanges-rencontres entre auteurs, une découverte, Clotilde Escalle, "Toute Seule", un couple de l'absurde dans une campagne déserte, nous échangeons, son mari est québécois, nos impressions, nos retours sur cette terre que j'ai quitté, exilée vers la France, cette terre où en 1975, certains villages de la Gaspésie n'avaient pas d'aqueduc, je raconte, une génération entre nous mais la chaleur humaine des voyageurs du temps se retrouveront toujours sur notre planète quoiqu'il arrive, on se sait là, et plein de gratitude envers notre parcours. Toute Seule est un roman dans lequel je retrouve intérieurement l'atmosphère de Kafka ou de Dostoievski. Ecriture de l'âme et du mot à mot où amour et haine se cotoient. Mon autre voisin de ce salon, l'écrivain Antoine Gavory, heureuse de le retrouver car à la lecture de "Rendez-nous Sacha Guitry" j'ai découvert deux auteurs de grand talent, Antoine et Sacha. Nous étions 30 auteurs. Laurent Briand, notre organisateur a le sens de l'accueil, de la fraternité et de la convivialité, nécessité entre tant de différence regroupée. J'avais invitée Annick Ranvier, poétesse afin de présenter ses écrits et ceux de sa maison d'édition, les Editions Laurence Maugin dont les publications d'auteurs sont autant de personnalités à connaître qu'à lire. Le climat du mot me fascine depuis l'enfance et la racine de son étymologie.
En cette fin d'année, je vous partage les écrivains retrouvés ces mois derniers... prenez le temps d'écouter Patrick Fischmann, le grand voyageur et collecteur de récits légendaires des traditions premières. Plonger dans le petit prince des poussières c'est agrémenter notre imaginaire et l'enfanter au quotidien. Un autre livrebouleversant:"Rien qu'une Vie " de Jacques Alexandre ou lisez La lumière Rayonne sur les Ténèbres de Christine Regard,ce témoignage intime nous permet de comprendre les mécanismes des manipulations perverses de l'Amour.
Ou ce livre-témoignage qui m'a porté ces dreniers mois, "l'Autobiographie d'un Yogi" de Paramahansa Yogananda et ses réflexions sur le Yoga de Jésus. Quel programme:"Elever le Fils de l'homme à la conscience divine", alors je raconte car ces yogis nous invitent à aimer ceux et celles qui leur donnent VIE. Ne pas les juger. Ne pas condamner. Ou sanctionner. Aussi pour terminer cette courte missive, je citerais la réponse de Nicomède à cette possibilité de nous élever:"Comment cela peut-il se faire?"
Jésus lui répondit:"Tu es le docteur d'Israël, et tu ne sais pas ces choses! En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu; et vous ne recevez pas notre témoignage. Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terresres, comment croirez-vous quand je vous parleai de choses célestes?"
Et suite à mon expériece, je reprends les propos de Yogananda que je fais miens:"Jésus s'adressant à Nicomède, fit observer que le simple fait d'occuper la charge honorifique de maître de la maison d'Israël ne garantissait pas la compréhension des mystères de la vie.On accorde souvent à des gens des titres religieux en se basant sur leur connaissance intellectuelle des Ecritures; mais l'entière compréhension des profondes vérités ésotériques ne peut être obtenue que par l'expérience intuitive."
Me situer, autodidacte, éveillée intuitive, je cite aussi Pascal:" Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point » , et laissons résonner en cette fin d'année les mots unifiants nos destins dans notre lien à notre humanité....
Vous embrasse, Marie-France