des vacances l'été?
Partir ou rester chez soi? Je sais que ce mot "vacances" vient du latin et nous lui prétons le sens voulu pour nous rendre disponible à nous-mêmes mais qu'est-ce que signifie "être disponibles" à soi-même?En suis-je capable tout au cours de l'année? Ou ai-je besoin d'un temps réglementé pour exister? Aventurière de vie et de Conscience je rencontre sur mon chemin des hommes et des femmes absents de leur propre regard et tatoués aux complexités d'un monde cahotique où les dernières nouvelles sont le signe d'une piste à suivre. A en oublier nos origines, celle d'une humanité où depuis des siècles le langage de l'initié donne vie à l'humain dont les sens sont hélas trop souvent fermés à ses propres inconnus. Il y a donc sur le marché des différents salons de bien-être des recettes à suivre si l'on veut appartenir aux nouveaux mondes du marché en perdant de vue que ces nouveaux monde sont tels des miroirs aux alouettes un refuge souvent illusoire sans racine autre que l'extase que produit une drogue et ne laissent pas le temps au temps de nos destins de nous fraterniser ou de développer une solidarité humaine dont nous avons besoin. Comme si mon intuition est conditionnée au jugement d'autrui et que je sois incapable de discerner le vrai du faux. Alors je bois la potion magique de l'illusion et je perds pieds avec mes propres sens.Défigurés par les pressions des médias ou de ma propre peur à, savoir discerner ce que je sens, ce que je vis ::je suis dans le déni de moi et deviens le déni d'autrui:"il faut parfois toute une existence pour parcourir le chemin qui mêne de la peur et l'angoisse au consentement à soi-même. A l'adhésion à la vie."(Charles Juliet). En 1968, au festival d'Avignon, je faisais la manche dans les cafés quand , nous dirions aujourd'hui, un s.d.f, c'était en ces ans un itinérant qui passant près demoi m'invita à boire un thé, il me racontait qu'il dormait dans les champs, sa vie était la route et l'humain, et lui donnait qui le voulait de quoi manger ou se vêtir, puis il me remit un foulard aux couleurs turquoise en me disant:"c'est pour vous et gardez le , car la route de l'humain c'est une belle histoire précieuse et à ne pas blesser." Je n'ai jamais revu cet homme au parfum du temps de l'instant et qui savait que le présent se goûte en gardant quotidiennement ses cinq sens éveillés.