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Marie-France O'Leary
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Marie-France O'Leary
15 octobre 2018

Lâcher prise...oh jalousie, le puis-je???

Que cela sorte de moi, la jalousie, l’humiliation, la compétition, la haine……oui je ne veux plus, je ne désire plus du tout côtoyer ces émotions, elles me blessent et me déroutent…..

J’ai mal de toi. J’ai mal de moi.

Mais quand ces sentiments se manifestent et que la guerre éclate au sein de notre couple, de nos amitiés, de nos relations de voisinage, ma blessure s’ancre dans mon corps.

Comment sortir du labyrinthe ?

Il y a en chacun la certitude d’être dans le juste, d’avoir raison, de savoir ce qui est bon pour autrui, de désirer être le centre du monde et si l’enfant ou la femme ou l’homme terrestre n’est pas au centre du Monde, il se met à haïr autrui, à le démolir, à le voler ou à le violer, à le cambrioler, en un mot…ouf, à le tuer.

La base : Caïn et Abel, cette jalousie insoutenable qui sévit au cœur de nos cités historiques, où il est de bon ton de piller l’âme et le corps de l’autre.

Prédateurs des âmes. Prédateurs des corps.

Alors pourquoi être différent ? Il fait si bon boire l’apéro du mal, n’est-ce pas monnaie courante de se plaindre ?

Victime et bourreau de soi-même.

Il y avait dans nos campagnes deux femmes, l’une princesse et sa voisine jardinière talentueuse, mais centrée uniquement sur elle…alors la princesse la recevait, l’écoutait, malgré sa fatigue et sa fin de vie, pendant des heures, espérant qu’en lui donnant du temps et de l’écoute, cette jeune femme développerait une attitude autre face à elle-même et face à ses proches dont elle ne comprenait pas la structure mentale en les écrasant de sa toute puissance. Mais il est utopique de croire que nos structures sont modifiables. La princesse se lassait de cette situation et savait par ailleurs que son voyage vers l’au-delà approchait. Aussi décida-t-elle de réunir autour d’elle ses intimes en exigeant de chacun le serment de ne plus adresser la parole à cette dame dont le seul souci était d’être le centre de l’univers et de lui interdire de prendre la parole lors de la cérémonie de son enterrement.

Espérait-elle que sa voisine changerait d’attitude ? Nous ne le savons pas. Toutefois, telle la sorcière de Blanche Neige, cette visiteuse de princesse croqua une pomme empoisonnée et disparut de la région enchantée du Manoir de la Fée du Temps. La princesse put quitter notre planète et gagner le palais de l’immortalité en paix. Joyeuse, elle y retrouva ses fidèles alliés, amants et aimants.

Ces anecdotes du quotidien , jalousies souterraines, pourrissent nos relations et obscurcissent notre vision de nous-mêmes. Une personne désireuse d’être l’unique, centre de chaque réunion, intime ou publique, développe face à l’autre un complexe de supériorité et par tous les biais cherchera à écraser celui ou celle chez qui elle projette sa peur de ne plus être la première ou l’élu-e. Ainsi se développe l’émotion nommée « jalousie ».

Or nous avons le pouvoir en nous-mêmes de retourner les situations en laissant les personnages toxiques de notre environnement repartir et celui de ne plus nous projeter dans le mal qu’ils entretiennent. Et nous font. En refusant le dialogue et la communication. Certaines psychés sont barbelées et limitées. La pensée stagne et le lien avec le cœur absent. Se libérer d’une personne jalouse est une nécessité…elle laboure les ténèbres et les diffuse dans son environnement. Nous devons en nous-mêmes accéder au palais de l’immortalité et nous allier à notre valeur, notre confiance en notre propre humanité, notre don à nous-mêmes et à l’autre en un mot vivre amoureusement l’AMOUR inconditionnel de la vie.

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Marie-France O'Leary
  • Journaliste à Radio Canada et collaboratrice pour diverses revues d'art, elle est l'auteur de poèmes, romans, pièces de théâtre publiés au Québec et en France (Cercle poche).Sculpteur de la parole, c’est une plume engagée, passionnée d’art et de création.
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