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Marie-France O'Leary
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Marie-France O'Leary
13 novembre 2017

une route, des routes, la route.....

Cela a débuté très jeune à Montréal, il n'y avait pas ces immenses constructions-buldings des temps modernes rue Sainte-Catherine ou Boulevard Dorchester,devant lequel le regard cherche le sens de son individualité, des parcs nous accueillaient et nous jouions au baseball ou l'hiver aux solos de la lune, patinant sous les étoiles, la route de l'insouciance au son d'une valse de Strauss sur la patinoire du parc de mon quartier....  Silencieuse, il faisait nuit et les rues tranquilles et dans la ville, la poésie des chercheurs d'espoir.  Premières nuits passées avec des séparatistes québécois, j'avais seize ans ,à déchiffrer les textes de Louis Joseph Papineau qui en 1831 a contribué, par son rôle prépondérant dans l'Assemblée, à faire voter une loi garantissant l'égalité politique de tous les citoyens, sans égard à la religion. Ceci permit entre autres aux Juifs de tenir des registres civils dans le pays et d'accéder aux fonctions publiques. Cette loi fut un précédent dans l'histoire de l'Empire Britannique.Lorsque sa tête est mise à prix en 1837, il passe aux Etats-Unis, et plus tard en France. Il ne revient au pays qu'après l'amnistie générale de 1845. C'est aussi de ce personnage que vient la célèbre expression : « La tête à Papineau ». Il reste, aujourd'hui encore, l'un des grands symboles du nationalisme québécois."(Wikipédia).

La nuit, boulevard Dorchester, rue Saint-Mathieu, rue Saint-Marc,nous élaborions le premier numéro de la revue du "Québec Libre" que j'allais distribuer, à la grande stupéfaction du public dans les rues de la cité: nous  donnions aux passants une vision autre du Québec. Mes écrits sont alors publiés dans la revue Liberté ou dans "Cahier pour un paysage à inventer". Notre désir collectif était de créer un pays autonome.  A Québec où je remettais aux passants notre premier numéro intitulé "Québec Libre", Gilles Vignault m'abordait, me servait un thé dans sa librairie et m'échangeait contre notre publication, un numéro de sa revue l'Emourie, revue qu'il a fondé en 1953 et qu'il publiera jusqu'en 1966.  Nous étions en 1958 et Gilles était mon ainé de plus de dix à quinze ans. Je le retrouvais quelques années plus tard pour un magnétisme à Pointe à la Frégate en 1975, là où mon sentier croisa les ruelles et les avenues du cosmos. 

Mais je partais....d'autres routes, d'autres voyages, seule en Espagne, au Maroc, je parcourais et déchiffrais des cultures qui touchaient mon âme et d'une route à l'autre se scuptait mon histoire et j'abordais les rives des infinis qui sommeillent en nous et demandent à parler, à être entendus dans les sons des rythmes qui habitent notre planète ...

Oh voyage des corps qui laisse s'éveiller ce corps subtil que chacun d'entre nous porte mais ne reconnait point. Je voyageais dans ces espaces-temps où la route  passe par d'autres champs d'exploration que ceux connus sur notre planète terre.  Cette vitesse éclair du temps dans les espaces de la ville, je me déplaçais dans mon corps-énergie et je prenais conscience de la Conscience de notre éternité, ayant la certitude d'une route complexe dont l'humain s'est dissocié pour donner en lui prise à son ambiguité ou au conflit de l'action-réaction et échapper ainsi à la Connaissance de l'Etre.

J'avais un rendez-vous avec l'Energie du Tao ou de la Voie telle qu'enseignée par Lao Tseu dans le Tao Te King

Le bonheur. Ou du bonheur.

M'élançant chaque matin avant de prendre la route du collège de Grande Vallée en Gaspésie, où j'enseignais, dans les bois longeant le fleuve Saint-Laurent:les arbres me parlaient: du djembé en rythme où je dansais, je remerciais ceux qui grâce à leur pouvoir énergétique  transmettaient cette connaissance à la jeune femme d'alors. Amoureuse de cette rencontre qui des cieux se donnait à notre terre, partout où j'entrais, je vivais aux fréquences d' une sonorité continue: l'univers est et était musical.Des feuilles aux accords des cordes d'un violon ou d'un violoncelle à l'espace vibrant de fréquences multiples, je percevais que notre terre avait urgence à tourner le dos aux conflits égocentriques de nos dirigeants pour écouter notre besoin de paix et d'harmonie quotidienne.  J'apprenais à écouter ces mondes invisibles qui aujourd'hui me parlaient.

Cette route,sur terre, cherche l'équilibre et nous est enseignée par ceux qui ont la connaissance, la transmettent et la partagent ici et maintenant. 

Cette route m'a conduite à Saint-Saulge (Nièvre)et m'initie quotidiennement à une relation d'Amour inconditionnel, faisant de moi une nomade de la terre et des ailleurs. Pour conclure je vous cite cette parole du Tao, émerveillée et enchantée par l' exploration consciente de notre humanité:

"Sans franchir sa porte, on connait l'Univers; sans regarder par sa fenêtre, on voit le Tao du Ciel.  Plus on sort et s'éloigne de soi, moins on acquiert la connaissance de soi.  C'est pourquoi celui qui sait se contenter de peu est toujours satisfait."

Bonne journée, Marie-France O'Leary

rendez-vous à La Tour d'Aigues ce mercredi....15 novembre 2017----

Conférence, Atelier  et Entretiens : Animés par Marie-France O'Leary

 

"Ces Hasards qui changent le fil d'un destin
http://www.art-nomade.org/

 

 

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Marie-France O'Leary
  • Journaliste à Radio Canada et collaboratrice pour diverses revues d'art, elle est l'auteur de poèmes, romans, pièces de théâtre publiés au Québec et en France (Cercle poche).Sculpteur de la parole, c’est une plume engagée, passionnée d’art et de création.
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