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Marie-France O'Leary
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Marie-France O'Leary
6 avril 2017

ces femmes qui n'aiment pas les femmes

Il est étrange de ressentir qu'une femme peut ne pas aimer la femme et en vibrer de plaisir.  En humiliant, en harcelant celle qui sur son chemin prend plaisir à être femme. 

Les faits sont multiples  qui nous parlent de cette aversion, de cette mysoginie pratiquée par des êtres qui en deviennent souvent des victimes.

Appelons là: Ernestine. Ernestine est belle, joyeuse, légère, musicienne. Or sa voisine, résidant à l'étage supérieur de son appartement ,tape régulièrement du pied sur le plancher de sa chambre, plafond de la chambre d'Ernestine,  la réveille tous les matins à 6 heures. La voisine ne la supporte pas , absolulent pas depuis qu'elle a rencontré cette jeune femme dans les couloirs de l'immeuble, jeune femme belle, enjouée et libre. Elle écrit aux propriétaires , accusant cette locataire de mille et un faits imaginaires.  Bref la jeune musicienne sera obligée de déménager, contrainte par cette dame, qui lui  aura sans doute fait payer un machisme qu'elle  subit  et un pénis dont elle est probablement privée.Notre dame musicienne est une femme comblée et sereine sexuellement.  Aucune négociation ne fut dans cette situation possible.

Les manipulatrices sont là où on ne les attend pas et exercent un pouvoir totalitaire sur l'environnement.

Se plaignant. Evoquant un mal être.  Bref ces femmes de pouvoir désirent gagner l'estime de leurs supérieurs et sont prètes à détruire l'autre .  A l'éliminer.

Guerre du voisinage, guerre pernicieuse, souterraine qui impuissante la relation. 

Cela se passe: Deux soeurs, un homme.  Quatre enfants avec la soeur ainée.  La petite soeur garde les enfants et partira avec le père ou mari de la grande soeur.  Suite à une dépression, la grande soeur décèdera.

Ces rivalités de femmes sont insidieuses et souvent mortelles: il n'y a là aucun amour, ni de la soeur, ni de la mère.

Alors que s'est-il donc passé dans l'enfance de l'une ou de l'autre pour enfanter des relations aussi impossible, où le langage corporel déteint sur le langage verbal et impuissante le mot qui n'a pas de sens.  Le sens du mot de l'une n'a pas le sens du mot de l'autre.

La violence entre les femmes persiste de générations en générations, mue par une jalousie souterraine, celle du mythe de Caïn et Abel.

L'homme emprisonné dans ce conflit aura du mal à prendre parti et sera souvent le jouet de sa propre séduction.

Enseignant, prêtre, chef d'entreprise, acteur célèbre, il est un mâle dominant.  Une soirée où il y a un dominant et les femmes en perdent leur parole, une amie me confiait, "je n'ai pas de problèmes avec ton conjoint, mais avec toi, sous-entendu " tu es le problème".Il est difficile de tenir compte de la conjointe, de celle qui retourne la terre pour que vive la famille,de celle qui coordonne l'ensemble de la maisonnée, de celle dont la présence est en quelque sorte indispensable.  Si le mâle ne saisit pas toutes les nuances qu'il émet, des divisions s'ensuivront entre la fille et la mère, entre les soeurs, et l'épousée ne s'identifiant plus à aucune place à l'exception de l'exclusion risque le mal à dire ou la maladie...d'une fracture d'épaule ou de poignet à la maladie d'Alzheimer, cette perte de sa valeur, d'une estime de soi rend la femme vulnérable.

Chacun tire la couverture à soi et le malentendu persiste au sein d'un groupe, d'une famille, d'une collectivité et de rupture en rupture, le dialogue devient de plus ne plus inexistant ou quasi impossible.

Notre espèce est violente et nous femmes entre nous, nous le sommes.  Peur l'une de l'autre, nous abordons trop souvent nos relations dans un rapport de force et non de confiance: nous oublions l'objectif commun qui nous a unis pour retenir ce qui nous désunit.  Cela peut-il se transformer???

Je ne le sais pas. Combien de mères imposent à leurs filles l'excision?  Combien de femmes acceptent l'autre femme si elle voit une rivale potentielle? " Merci pour ce moment "de Valérie Trierweiller illustre ce propos.

J'ai voulu traiter de ce non amour de la femme pour la femme suite à la réflexion d'une amie dite ce matin et qui a ouvert en moi une réflexion à poursuivre sur le non amour de certaines femmes à l'égard des leurs.Ceci est une ébauche à développer .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commentaires
V
la différence....c'est ce qui dérange....!
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Marie-France O'Leary
  • Journaliste à Radio Canada et collaboratrice pour diverses revues d'art, elle est l'auteur de poèmes, romans, pièces de théâtre publiés au Québec et en France (Cercle poche).Sculpteur de la parole, c’est une plume engagée, passionnée d’art et de création.
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