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Marie-France O'Leary
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Marie-France O'Leary
11 mars 2017

au printemps, pensées spontanées.....

Printemps, je te regarde, t'apprivoise, foule ton sol, mes pieds mouillés,l'immobilité rayonnant de nos arbres.  Bonjour à toi.

Le monde des sens se transforme, l'odorat devient percutant, l'ouïe sensible, la beauté allège l'esprit et les ondes projetées dans l'univers reçoivent des messages de vie, un insolite instant de déchiffraghe de sa mission, de son destin.

Notre mission, notre destin, quand les bâteaux coulent, les amitiés ayant souffert mille morts successives et mille renaissances toutes aussi vives et jaillissantes se donnent avec foi à l'espoir du mot et conjuguent le temps aux rythmes de la parole donnée.

Mais la parole donnée...l'engagement s'effeuille comme la margueritte des champs, je t'aime, un peu, à la folie, passionnément, pas du tout, est-ce parce que nous ne nous connaissons si peu que le verbe devient un vaisseau spatial qui ne se pose pas car il n'y a pas dans la Conscience d'ancrage, il y a des passages, des passagers qui cheminent de gare en gare, de voilier en voilier, d'illusion en illusion, et les fous créateurs marchent solitaires, amoureux de leurs rêves et si peu compris, ou si peu acceptés ou entendus.

Alors je passe, et de Van Gogh à Antonin Arthaud ,les suicides quotidiens multiplient leurs ondées et le sens du mot de l'un renvoie l'autre à une tour de Babel, mais il se peut, que sans le savoir, nous l'ayions construite ensemble cette tour: communication impossible.

Alors comme l'écrit Artaud:"je ne sais pas ce que je suis mais je sais que depuis 22 ans je n'ai pas cessé de brûler et j'ai déjà dit qu'on avait fait de moi un bûcher.  Si j'ai pris des drogues c'est pour éteindre ce terrible foyer de dissociation séparatrice où mon corps n'a cessé depuis 22 ans d'être intégralement supplicié. Les drogues ont ajouté au foyer puisque le feu était venu avant l'oeuvre, mais l'oeuvre va détruire le feu qui brûle mon corps et en dégager un autre."(lettre à Anne Manson)--

Trouver en soi la foi pour combler le vide, le manque, savoir que ces temps d'élection ne sont qu'une apparente comédie où chacun cherche à bannir de sa sphère un autre qui pourtant lui ressemble, est une projection d'une réalité de notre psychée commune, alors pour qui voter, en qui croire?  En soi certes mais cela devient dificile quand l'ami meurt au coin de ta rue, que l'ami, ton ami,vivant lui,oublie que tu es à côté de chez lui et fera un détour pour communier avec la dernière séduction de l'heure qui s'écoule...alors ne demeure que les cieux et les présages antiques de l'oiseau chantant l'insouciance et la sagesse de savoir se poser ou de s'envoler quand bat le rythme des saisons.  Présent et rieur.

La conscience de nos luttes, de créer du lien, mais ce lien se poursuit-il au-delà de nos frontières, il suffit que tu ne sois plus l'image projetée par l'autre pour qu'il passe son chemin et t'ignore, alors nos rêves s'ébattent dans une atmosphère dénuée de sens quand tu cherches un sens à l'instant et que te reliant à l'espace cosmique tu perçois l'Esprit, le tien, celui de l'Univers communiant dans une énergie de VIE, d'AMOUR, où il n'y a plus de doute quand au sens auquel tu appartiens.  Le sacré ou la disponibilité à accueillir l'inattendu?Je suis reliée à l'inattendu et au sacré et je communie ces espaces temps et les transmet dans ces temps de conférences où la Parole m'est transmise, où je suis reliée à ce pays de siècles millénaires où fusion et communion s'échangent et échangent l'espoir d'un temps inventant un avenir autre.

Mon bonheur aujourd'hui: soigner avec mes mains , avec mes yeux, percevoir ton aura, car je me relie aux énergies du cosmos et je te donne du bonheur.

Transmettre les secrets que je porte et les partager.

Prendre la main de mon amie "Alzheimer" et l'entendre me dire:"tu me fais du bien".

Rendre grâce à mes trois enfants, à leurs conjoints et à mes petits enfants, lumières de mon ciel.

Croire l'impossible et le rendre possible telle l'aventure du Musée de la Sorcellerie.

Battre le tambour et me relier à mes amis autochtones.

Dire aux hommes que j'aime: "je vous aime" ou "je t'aime".

dire aux femmes que j'aime: "je vous aime" ou je t'aime,

et maintenant prendre la route du Morvan....à un autre tantôt......

 

 

 

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Marie-France O'Leary
  • Journaliste à Radio Canada et collaboratrice pour diverses revues d'art, elle est l'auteur de poèmes, romans, pièces de théâtre publiés au Québec et en France (Cercle poche).Sculpteur de la parole, c’est une plume engagée, passionnée d’art et de création.
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