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Marie-France O'Leary
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Marie-France O'Leary
14 septembre 2011

la relation

Comment chaque jour inventer une relation nouvelle au monde, à soi, aux autres, à se torturer, à être simple, à vivre l'instant, il y a des temps où je ne sais plus comment aborder mon voisin, toujours en colère, jamais content, toujours insatisfait et il y a de quoi!!!  Vraiment de quoi si nous nous laissons envahir par la pensée dépressive de nos médias mais si nous tentions dès maintenant d'inverser ce processus de malheur en nous solidarisant, en partageant, en ouvrant nos coeurs, en apprenant à nous connaître, et surtout à cesser d'avoir peur les uns des autres!

Utopie, idéalité!!!!  Rêve!!!!

Etre heureux et ne plus penser qu'au plaisir du mot bonheur.  J'apprends que D., 23 ans, musicien, batteur vient d'avoir un accident de moto, a rencontré un tracteur, les deux poignets cassés, son destin se transforme, est-ce  juste, utile, quelle symphonie composons-nous, cet été au Beauvais, dans le cadre du festival "AMUN" pendant une semaine nos amis amérindiens sont sur place, dialoguent, transmettent leur savoir, leur connaissance de vie, nous construisons ensemble la shaputuan ou tente communautaire, pourquoi D n'est-il pas venu s'initier à d'autres rites, d'autres rythmes de pensée, de philosophie, de musique, d'où vient ce manque de curiosité global de l'humain envers l'humain...Alors la vitesse, l'accident, la moto, c'est du connu, du trop connu, mais regarder pendant un après-midi Bob et sa femme Joanne pétrir le pain pour l'ensemble des cent personnes sur le terrain du Beauvais, à Saint-Saulge, nos amis  ont apporté des atacas du Québec et l'introduisent dans leur pate, quand l'un d'entre nous va dans la cuisine, ils partagent, donnent à chacun un bout de pain....et le soir nous dégustons le dîner innu.  Le saumon n'est pas tout à fait cuit, alors Bob,Kathia Rock, et l'invitée de passage, Aurélia chantent et nous chantons en choeur, maladroitement et joliement..puis le saumon est prèt, un délice, arrivé à l'aube  de l'océan atlantique, poisson frais, pain, le banique et  les tartes aux sucres ...Je ne comprends pas, vraiment pas pourquoi nos amis musiciens  de la Nièvre sont restés ce jour-là en retrait et ne se sont pas joints à la soirée des musiques et contes traditionnels animés par Robert Seven Crows,  Eddy Malenfant et Patrick Fischmann. Ils étaient conviés. Je suis une colonisée, ne l'oublions pas, cela est écrit noir sur blanc sur mon passeport et j'ai toujours cette sensation que devant le nouveau, l'homme colonisateur ou capitalisant ne s'aventure pas et se laisse dominer par sa peur quel que soit son prétexte d'absentéisme.  Je suis une aventurière curieuse et c'est cette seule curiosité qui guide mes pas et j'apprécierais que nous soyions plusieurs à avoir envie d'écouter l'autre et d'apprendre à son contact ou du moins d'avoir envie de partager quand il est invité en pays étranger.  Ce soir là les familiers de l'inconnu, les amoureux de la différence ont apprécié nos amis innus, mi'kmag et l'enchantement de notre conteur du Berri.  à suivre.....

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Commentaires
S
Bonjour Marie- France,<br /> <br /> J'ai pris connaissance de ton blog et de ton "billet" sur "La relation".<br /> "Toujours en colère,jamais content, toujours insatisfait", dis-tu à propos de ton voisin, et je suppose, par extension, à propos d'un peu tout le monde. <br /> <br /> Et tu ajoutes qu'il y a de quoi si nous nous laissons happer par la pensée dépressive qui sature, à coup d'articles, émissions et autres marchandises de piètre qualité, le pays.<br /> Pensée dépressive mise en musique par une majorité de média (aux ordres) jamais à cours d'arguments pour nous maintenir la tête bien en dessous de notre ligne de flottaison. Au cas où nous manifesterions l'outrecuidance de prendre conscience de ce qui se trame réellement à la surface.<br /> <br /> Effectivement, il y largement de quoi s'affliger de la marche du monde, engagé de manière "globalisée"dans une entreprise systématisée de mise en totale dépendance des masses que nous sommes. <br /> Au profit bien compris d'une poignée d'individus, indemnes de tout scrupule, qui jouent au casino la vie du plus grand nombre. Sans la moindre vergogne, avec une extraordinaire certitude de toute puissance, qui, tout naturellement, s'auto-réalise.<br /> <br /> Effectivement, comment s'extraire d'un tel guêpier, savamment organisé?????<br /> <br /> Je n'ai, bien évidemment, pas de réponse à cette question.<br /> <br /> Le premier pas serait, peut-être, déjà de prendre conscience que le train va finir par dérailler, et qu'il serait certainement grand temps de descendre sur le quai, de saisir l'occasion de se regarder dans le fond des yeux, d'y trouver les restes pas encore congelés d'un semblant de flamme.<br /> Nous rendre compte que, par pure distraction, nous sommes "complices" de ce que nous dénonçons avec plus ou moins de véhémence. <br /> Nous rendre compte, au-delà de la peur qui nous tenaille, que nous sommes DEVENUS LA PEUR.<br /> <br /> Je me permets un petit conseil de lecture, récemment republié, et en tout cas disponible sur internet: "Discours de la servitude volontaire" d'Etienne De La Boétie décédé en 1563 et toujours et malheureusement de triste actualité.
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Marie-France O'Leary
  • Journaliste à Radio Canada et collaboratrice pour diverses revues d'art, elle est l'auteur de poèmes, romans, pièces de théâtre publiés au Québec et en France (Cercle poche).Sculpteur de la parole, c’est une plume engagée, passionnée d’art et de création.
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